Les paris sportifs en nette baisse

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D’après les dernières statistiques économiques relevées par la CGLC (Commission des jeux de hasard du Canada), le volume des paris sportifs aurait baissé de 26% au premier trimestre de l’année 2011. La raison d’un tel déficit serait l’absence d’attractivité des côtes proposées par les bookmakers, jugées peu profitables et surtout non-rentables.

Les paris sportifs, qui avaient connus une heureuse période pendant la Coupe du Monde de la FIFA en 2010, souffrent du manque de compétitions internationales. Les effets de la lassitude ressentie par les parieurs ne se sont pas fait attendre : avec une baisse du volume d’exactement 26,5%, les activités des bookmakers ont même diminué de 40% depuis l’ouverture du marché des jeux en ligne, qui date de mai 2010. Le Président de la CGLC, M. Jean-François Vilotte, a déclaré que les derniers chiffres démontrent « la baisse significative réalisée par les sites de paris sportifs ». Ce dernier a cependant ajouté qu’une telle constatation ne suffisait pas à affirmer que les « activités de paris sportifs baisseraient de plus de 20% sur l’ensemble de l’année 2011 ».

Si le Président de la CGLC se veut optimiste, les signes positifs ressentis pendant l’ouverture des jeux en ligne au Canada semblent avoir été trompeurs. La Coupe du Monde en Afrique du Sud et l’implantation d’une multiplicité d’opérateurs tous souriants avait boostés les chiffres mais la période terne de ces trois derniers mois prouvent que les paris sportifs ne sont pas si rentables que cela au Canada. De plus, il faudra attendre l’été 2012 avant de retrouver un événement mondial semblable à la Coupe de la FIFA 2010, il s’agira de l’Euro de football.

M. Vilotte a une explication quant au manque de profitabilité des paris sportifs au Canada : « les bookmakers ont dégradé leurs côtes, rendant les paris moins intéressants pour les joueurs ». Le Président de la CGLC prévient également que le manque d’attractivité des bookmakers ne doit pas inciter les parieurs à se diriger vers des sites de paris sportifs illégaux.

Néanmoins, la taxation excessive qui est exercée sur les opérateurs ne peut pas véritablement leur permettre de renouveler leurs offres, tant les frais et impôts sont nombreux. De même, on remarquera que certains opérateurs étrangers ont rejeté l’idée de s’installer au Canada, du fait de son manque de profitabilité et de ses conditions trop étouffantes. C’est le cas de Ladbrokes et d’Unibet, qui refusent de proposer leurs services au Canada tant qu’aucun changement ne sera entrepris par le gouvernement. TVA a également revendu dernièrement EurosportBet, qui n’attirait pas suffisamment. Néanmoins, la progression régulière des paris hippiques et du poker laisse présager un avenir plus rose aux opérateurs qui ont décidé de se positionner sur les deux créneaux.